L'histoire de Prouvy

Si Prouvy m'était conté...

Le village de Prouvy est connu à la fin du XIe siècle par un de ses seigneurs, Amandus ou Amendeus de Prouvy, qui assista en 1096 au grand tournoi de l’Abbaye d’Anchin, situé sur la rivière de Scarpe, entre Vred et Pecquencourt.

Par ce tournoi, il faut entendre une de ces fêtes militaires où les chevaliers du Moyen-Age s’exerçaient aux métiers des armes en luttant entre eux. Aux côtés du seigneur de Prouvy, on vit paraître a ce tournoi, les Seigneurs de Denain, Famars, Douchy et bien d’autres, prouvant que déjà à cette époque, notre pays était à peu près divisé comme il l’est encore aujourd’hui.

 

L’étymologie du nom de notre ville

PROVI, PROUVI, PROUVY ? Telles sont les formes diverses qu’a revêtu ce nom que l'on peut croire latin. Il est composé de la formule « VY » pour vicus ou villa (ferme, bourg ou maison de campagne) et d’un préfixe « PRO, PROU » qui ne peut être qu’un mot contracté comme dans Prouville (Puerorum viIIa = maison de campagne des enfants).

De 1096 à environ 1190 on pouvait trouver « PROUVI » écrit avec une « I ».
De 1191 jusqu’aux environs de 1230 notre ville portait le nom de « PROVI ».
En 1241 « PROUVY » s’écrit avec un « Y ».
En 1234 on retrouve, « PROUVI » avec un « I ».
En 1302 et 1340, PROUVY s’écrit de nouveau avec un « Y ».

 

Du moyen-âge à nos jours

De 1681 à 1816 : de nouveaux seigneurs, de nouvelles terres acquises, de nouveaux mariages.

1681 à 1691 : Philippe Charles François fils ainé de Charles Eugene d’Aremberg, se marie à l’âge de 21 ans à Marie Henriette d‘AIcarette. II est capitaine général des gardes de l’empereur Charles Quint et meurt en 1691 au cours d’une guerre contre les turcs.

1754 à 1778 : Charles Marie Raymond, son fils, épouse Louise Marguerite de la Marck. II se distingue durant la guerre de 7 ans et obtient le collier de la toison d’or. En 1772, sur la demande du Roi Louis XVI, il croit bon de revendiquer les secondes herbes dites "regains et croissant" dans les prairies et marais de Prouvy après la fête de St Jean Baptiste. Cela I’entraîne dans un immense procès que ses successeurs ne sauront pas régler en 1789.

1778 à 1801 : Louis Engelbert Marie Joseph Augustin, fis du précèdent, se marie à Louise Antoinette de Brancas-Villars. En 1801, par suite du traité de Luneville réunissant à la France la rive gauche du Rhin, il est dépouillé de son patrimoine et reçoit en échange les pays de Neppen et de Reckingausen sur la rive droite. Des 1803, il cède ses possessions allemandes à son fils Prosper Louis à qui Napoléon enlève les droits de souveraineté en 1810. Prosper Louis part en Espagne à la tête d’un régiment de chasseurs organisé à ses frais. En 1811, il est fait prisonnier pendant 4 ans par les Anglais. En 1808, il se marie à une nièce de l’impératrice Joséphine, Stéphanie Tacher de la Pagerie. Durant ce temps, de 1801 à 1816, c’est la Duchesse Douairière, Ludmilla de Lobkowitz qui possède en titre le duché qui d’Aremberg et donne la seigneurie de Prouvy.

1806 : Elle songe à reconstruire la ferme du régisseur de son duché qui habite à Prouvy et fait construire les bâtiments (les bâtiments de I’l.E.P.).
II y eut des Aremberg à Prouvy jusqu’en 1830.

Prouvy au XXème siècle.